Le comité technique de Canonical a voté, lors de sa réunion d’août, le choix de ne plus apporter de soutien aux versions IA64 et Sparc du fait que ces deux plateformes ont été sans soutien dédié depuis un certain temps, et le manque de qualité de ces versions. Les utilisateurs de ces plates-formes bénéficieront des mises à jour et correctifs de sécurité pour la version 10.04 jusqu’en avril 2013.
Du fait du peu d’utilisation de ces processeurs, ou de leur utilisation très spécifique, les développeurs se concentraient (ou migraient) vers les versions x86. Cette décision fait suite à une réflexion lancée sur le sujet par un développeur de Canonical, Scott James Remnant.
Donc, à partir d’Ubuntu 10.10, le caractère multi plateforme de la distribution sera moins universel. Cependant, Ubuntu continuera de ne pas être seulement présente uniquement sur les processeurs x86, puisque les processeurs ARM, équipant entre autres les tablettes et les terminaux mobiles, intéresse les développeurs pour les applications mobiles et embarquées.
Rappelons que les processeurs ARM possèdent une faible consommation électrique, ce qui fait qu’on les trouve principalement dans les systèmes embarqués, mais le fondeur Marvell a annoncé la sortie de processeurs gravés en 40 nm destinés à des serveurs simples tels des serveurs web sur ARM. Or, à l’époque des économies imposées et du déficit énergétique de la terre, je pense que diviser la consommation électrique des datacenters par 5 risque d’en intéresser plus d’un, google le premier. Actuellement, seul le vieillissant windows CE fonctionne sur cette architecture, et un dirigeant de Microsoft a annoncé que Windows 7 ne gèrera pas les processeurs ARM. Une opportunité à saisir pour GNU/Linux, même si je reste persuadé qu’une réaction de Microsoft se fera sentir dès que ce marché ne sera plus un marché de niche.
Espérons que l’abandon d’une architecture profitera aux autres.