Aujourd’hui un article ayant peu de rapports avec l’informatique, quoique.
Beaucoup d’informaticiens sont fumeurs. A vrai dire, tous ceux que je connais, ceux dont le métier est de travailler avec les ordinateurs, fument.
Les risques pour la santé sont connus, mais ceux pour les ordinateurs le sont peut être moins.
La fumée des cigarettes est grasse et collante. Ceux qui fument en voiture le constatent sur leurs vitres, ceux qui fument chez eux le constatent sur leurs rideaux. Les ordinateurs, qu’ils soient en tour ou portables, brassent de l’air pour refroidir le processeur, ce même air chargé de fumées et de poussières, ce qui favorise le colmatage des radiateurs. Provoquant un échauffement de l’ordinateur, un ralentissement des performances, du bruit de ventilation important et un risque de surchauffe pouvant amener à la panne.
Les quelques photos suivantes vous donneront l’aperçu de ce que l’on peut trouver en ouvrant un ordinateur… La couleur marron/orangé est caractéristique de la nicotine (même si ce n’est pas flagrant dans toutes les photos). Cliquez dessus pour les voir en grand. Ce sont les poumons des ordinateurs.
Mais la base de cet article n’est pas ici.
Je suis passé à la cigarette électronique depuis 2 ans et demi. Sans plus jamais retoucher une cigarette, et sans en avoir envie, sans manque aucun. Mais, systématiquement, lorsqu’on me voit vapoter, on me demande si je ne suis pas inquiet de ne pas connaître les effets sur ma santé d’un produit nouveau. Et ce sont les fumeurs qui insistent le plus.
Pour ne pas avoir à répéter encore et encore ce que j’en pense (et ce n’est que mon avis personnel qui n’engage que moi), voici mes références.
1- Le tabac
source: http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20120525.OBS6581/tabac-la-liste-des-93-produits-toxiques-de-la-fumee-de-cigarette.html
Liste des 93 constituants de la fumée de tabac dangereux ou potentiellement dangereux pour la santé humaine.
2 – La cigarette électronique
Voici des extraits de cet article: http://www.cancer-environnement.fr/392-Cigarette-electronique.ce.aspx dans lequel j’ai mis en couleur ce qui me semble important.
Les trois substances cancérogènes détectées dans l’étude de 60 millions de consommateurs sont le formaldéhyde, l’acroléine et l’acétaldéhyde.
Le formaldéhyde est en effet classé cancérogène avéré (Groupe 1) par le CIRC. Les résultats de l’étude de la revue montrent que dans 3 cas sur 10, « les teneurs relevées flirtent avec celles observées dans certains cigarettes conventionnelles ». Aucun chiffre n’est cependant communiqué ; il est donc difficile de quantifier de manière solide cette information, qui ne s’applique en outre pas à la majorité des produits testés. Dans son rapport, l’OFT rapporte des concentrations de formaldéhyde de 8 à 16 ppm de formaldéhyde dans les e-cigarettes, contre 86 dans une cigarette conventionnelle, soit au moins 5 fois moins de formaldéhyde dans l’e-cigarette que dans la cigarette classique.
L’acroléine est produite par déshydratation à haute température de la glycérine qui peut être contenue dans le liquide de l’e-cigarette. C’est une molécule très irritante. Selon le CIRC, l’acroléine est inclassable quant à son pouvoir cancérogène (Groupe 3), ce qui signifie que les données actuellement disponibles ne permettent pas d’établir si cette substance est cancérogène chez l’Homme. D’après « 60 millions de consommateurs », elle n’a été détectée en quantité importante (chiffre non communiqué) que dans un des dix modèles testés. D’après le rapport de l’OFT, l’acroléine n’est pas détectable dans la vapeur des cigarettes électroniques ; la température de l’atomiseur est inférieure à la température nécessaire à la formation d’acroléine, bien que des contrôles sur ce point soient justifiés.
L’acétaldéhyde est classé cancérogène possible (Groupe 2B) par le CIRC, c’est-à-dire que les données de cancérogénicité disponibles actuellement sont limitées chez l’Homme et insuffisantes chez l’animal, ou insuffisantes chez l’Homme et suffisantes chez l’animal. 60 millions de consommateurs affirme qu’il est émis à « des teneurs parfois loin d’être négligeables, qui restent très inférieures à celles observées avec des cigarettes conventionnelles », sans donner de quantification chiffrée, ce qui limite l’interprétation possible de ce résultat. Le rapport de l’OFT indique quant à lui des concentrations de 2 à 3 ppm dans les cigarettes électroniques testées, contre 119 ppm dans la cigarette conventionnelle.
La cigarette électronique semble donc en effet contenir des substances cancérogènes ou potentiellement cancérogènes, mais toujours en quantités très inférieures à celles des cigarettes conventionnelles. D’après l’INCa, les concentrations de produits cancérogènes retrouvés dans les e-liquides sont « très faibles » et « sans signification clinique », impliquant que la « vapeur des e-cigarettes n’est pas directement cancérogène ». Les produits présents dans le tabac et responsables de sa cancérogénicité (benzène, arsenic, chrome, etc.) ne sont pas présents à des concentrations significatives dans la vapeur des e-cigarettes.
Le propylène glycol et le glycérol, contenus en quantité importante dans le liquide des e-cigarettes, ne sont pas cancérogènes.
En résumé, si certains atomiseurs de mauvaise qualité (ou à bas prix) peuvent s’avérer dangereux, les produits à risque présents dans la vapeur des cigarettes électroniques sont de toute façon en quantité moindre que dans une vraie cigarette.
Pour améliorer les choses, la profession des revendeurs de e-cig a mis en place une norme Afnor en coordination avec des médecins (source: http://www.santemagazine.fr/actualite-cigarette-electronique-deux-normes-pour-vapoter-sans-risque-60252.html) montrant que les défauts de jeunesse peuvent être améliorés.
(MA) Conclusion
Personne ne dit que vapoter est sans danger, moi y compris puisque je ne suis ni médecin ni expert dans un quelconque domaine médical.
Mais en tant qu’humain je sais que rester dans les bouchons derrière un bus est néfaste pour ma santé, faire un basket sur le terrain de sport à côté du périph est néfaste pour ma santé, utiliser des savons ou shampoings dont tous les composants sont dérivés du pétrole (sauf la graisse d’origine animale!) est néfaste pour ma santé, que manger un hamburger avec un clown est néfaste pour ma santé, que …
Et ça ne fait pas scandale.
Bref, de deux maux, il faut choisir le moindre. Faites votre choix, j’ai fait le mien.
PS: pour vos produits d’hygienes, soyez curieux, faites une recherche internet sur tous les composants écrits en petit dans la composition, en particulier sur le Methylchloroisothiazolinone… Et apprenez à fabriquer vos savons.
M.A.J du 12/09/2017: https://www.sciencesetavenir.fr/sante/l-aerosol-d-e-cigarette-n-est-pas-15-fois-plus-cancerogene-que-la-fumee-de-tabac_116172